Wirtschaft

Politique économique

Politique économique : environnement attractif pour les entreprises innovantes et compétitives

Ces 5 dernières années, le développement conjoncturel a été marqué par les conséquences de la pandémie et de la guerre en Ukraine. Sur le plan économique et par rapport aux autres pays, le Luxembourg a jusqu’à présent bien traversé les deux crises, ce qu’il doit en majeure partie à l’action résolue du gouvernement présidé par le DP. Sans précédent, les aides de l’État aux entreprises pour surmonter la crise du corona se chiffrent à environ 1,5 milliard d’euros (chômage partiel, aides directes et aides remboursables) et ont eu l’effet escompté : les faillites d’entreprise ont reculé pendant la pandémie, et se sont stabilisées au niveau antérieur une fois que les aides ont toutes été versées. Grâce aux mesures de chômage partiel instaurées pour maintenir les emplois, le taux de chômage n’a augmenté que modérément avant de se stabiliser à un niveau inférieur à celui d’avant le corona (5 % en mai 2023).

Depuis le printemps 2021, l’inflation et la crise de l’énergie induite par la guerre menée par la Russie soumet notre pays à de nouveaux défis. Les décisions prises lors de trois réunions tripartites menées à bien ont montré que le dialogue social fonctionnait en temps de crise. Les mesures qui ont été décidées, comme le plafonnement des prix de l’énergie et la baisse de la TVA, ont de plus un effet immédiat sur le taux d’inflation. À l’heure actuelle, le Luxembourg connaît en effet le taux d’inflation le plus bas d’Europe (3,6 % en mai 2023). Par ailleurs, les aides directes de l’État amortissent l’augmentation des prix de l’énergie pour les entreprises très fortement touchées.

Il ne fait aucun doute que les nombreuses crises ont marqué de leur empreinte la politique menée durant la législature en cours. Malgré tout, cette période a été l’occasion de mettre en œuvre des réformes et projets importants, a fortiori pour les moyennes entreprises, comme la modernisation du droit d’établissement des entreprises, la création de l’Observatoire national des PME ou encore l’élaboration du 5e Plan d’action en faveur des PME.

Des incertitudes persistantes pèsent encore sur la situation économique mondiale. La hausse systématique du taux d’intérêt de la BCE pour lutter contre l’inflation impacte fortement sur le marché de l’immobilier et le secteur de la construction dans toute l’Europe. Même au Luxembourg, la politique du taux d’intérêt de la BCE ralentit les activités de construction. De la même manière, la confiance des consommateurs a baissé, ce qui influe directement sur leur comportement en matière d’achat. La branche industrielle demeure confrontée à des prix de l’énergie élevés et l’industrie financière ressent elle aussi des incertitudes vis-à-vis des marchés.

En ces temps d’épreuves, la mission de la politique est de créer les conditions cadres adéquates pour renforcer la résistance de l’économie. Le DP continuera de poser les jalons qui s’imposent pour une économie forte et le maintien des emplois et de la prospérité dans notre pays.

Pour le DP, les moments difficiles auxquels nous faisons face actuellement ne doivent pas reléguer au second rang les grands sujets de notre époque. La neutralité climatique visée pour 2050 et l’objectif de réduction des émissions à 55 % d’ici 2030 exigent de gros efforts de la part du secteur privé et de la société. Le DP est convaincu qu’il est indispensable d’atteindre ces objectifs si l’on veut garantir aux générations à venir des conditions de vie décentes. Le DP fait tout ce qu’il peut pour allier la transition vers la neutralité CO2 à un renforcement du secteur privé et à l’amélioration de sa compétitivité.

Le deuxième grand sujet de notre époque est celui de la révolution numérique qui va fondamentalement transformer l’économie privée et la société. L’usage que nous ferons des technologies numériques, et en particulier de l’intelligence artificielle, sera décisive pour la compétitivité et la productivité de notre économie de demain. Le DP soutiendra par conséquent activement les entreprises, notamment les PME, à tirer parti des technologies numériques, et leur fournira les aides dont elles ont besoin pour prendre le train du numérique en marche.

Les petites et moyennes entreprises sont la colonne vertébrale de notre économie. De la même manière, les personnes qui osent sortir des sentiers battus, donner vie à une idée et fonder leur propre entreprise sont indispensables à notre pays. Le DP souhaite encourager davantage l’esprit d’entreprise et renforcer sensiblement la valeur accordée aux personnes qui exercent une profession libérale. À cette fin, la direction générale des Classes moyennes qui dépend actuellement du ministère de l’Économie deviendra un ministère à part entière et comptera les activités exercées à titre libéral et l’entreprenariat parmi ses attributions.

Le DP se reconnaît dans un modèle économique socio-libéral et climatiquement neutre Pour atteindre la neutralité climatique, les principes de l’économie circulaire doivent être fermement ancrés dans l’économie. En même temps, le DP a confiance en la capacité d’innovation des entreprises et il se prononce pour un encouragement ciblé des nouvelles technologies qui contribuent à atteindre l’objectif de neutralité climatique. Pour le DP, la neutralité climatique n’est pas forcément synonyme de renonciation. Le DP plaide bien plus pour une croissance économique climatiquement neutre, qui dissocie la consommation de ressources du développement économique pour associer l’écologie à l’économie. En même temps, la croissance climatiquement neutre contribuera à la prospérité des citoyens de notre pays et garantira la subsistance de l’État social.

Le modèle économique à succès du Luxembourg se base sur une forte productivité. Selon l’indice de compétitivité IMD, le Luxembourg obtient la 20e place du classement mondial en 2023. Cependant, la productivité du travail stagne depuis des années, et ce à un très haut niveau. L’augmentation de la productivité est un instrument important pour organiser notre modèle de croissance selon des critères qualitatifs plutôt que quantitatifs. Pour le DP, les gains de productivité ne doivent pas se faire au détriment des acquis sociaux comme le mécanisme d’indexation, mais être le résultat de nouvelles opportunités qui ont été saisies. Celles-ci consistent avant tout en une numérisation croissante, en l’utilisation de l’intelligence artificielle, en une simplification accrue de la bureaucratie et en la flexibilisation du temps de temps de travail pour les salariés et les employeurs.

Pour renforcer durablement la compétitivité, les facteurs déterminants pour l’attractivité de notre pays doivent être évalués en permanence et favorisés dans une perspective proactive. Par conséquent, le DP complètera l’Observatoire de la compétitivité par un groupe de travail qui s’attachera à encourager la compétitivité au niveau international.

Essentiel pour la compétitivité de l’économie, le classement Triple A du Luxembourg doit être conservé.

Une fiscalisation compétitive des entreprises est au cœur de la politique économique du DP.

cf. chapitre Politique fiscale

Au Luxembourg, la place financière génère directement près de 30 % du PIB, les effets indirects en étant exclus. Le DP apporte clairement son soutien à une industrie financière forte. En même temps, il convient de faire progresser la diversification économique de notre pays, afin de réduire notre dépendance envers un seul secteur. Le DP redoublera d’efforts pour créer des écosystèmes intégraux dans les secteurs économiques prioritaires. Il s’agit entre autres de la logistique, des technologies de la santé, des techniques spatiales ou encore de l’économie des données. De plus, le DP établira notre pays comme un site économique consacré aux entreprises qui œuvrent dans le domaine de l’intelligence artificielle. Dans l’optique de la diversification économique, il convient enfin de conserver et de renforcer le Luxembourg en tant que site industriel.

Les conventions tripartites qui ont été menées à bien au cours de la législature actuelle prouvent l’importance du modèle social luxembourgeois en temps de crise pour trouver des solutions consensuelles avec les partenaires sociaux. Pour le DP, la tripartite fait partie intégrante du modèle à succès du Luxembourg. 

À ses yeux, il est impératif de consulter les partenaires sociaux en amont de l’élaboration de projets de lois dès lors que ces partenaires sont directement concernés par le sujet.

cf. chapitre Droit du travail

Les petites et moyennes entreprises génèrent près des deux tiers de la valeur créée dans notre pays, et offrent un emploi à 68 % de la population active. Le DP soutiendra sensiblement les moyennes entreprises en leur qualité de fournisseurs de prestations économiques et révisera la loi sur les aides de l’État destinées aux PME. Le DP appliquera rapidement le 5ème plan d’action national en faveur des PME dont l’élaboration s’est achevée au cours de cette législature en étroite collaboration avec la branche. Pour le DP, une bonne politique des classes moyennes signifie que les réglementations doivent être adaptées aux besoins des petites et moyennes entreprises. En matière de législation, le DP appliquera systématiquement le principe du « think small first » et prévoira, dans la mesure du possible, des exceptions pour les PME. Concernant les thèmes majeurs de l’avenir que sont la transition énergétique et la numérisation, le DP s’engagera pour des solutions pratiques et favorables aux PME tout en renforçant les mesures d’accompagnement de l’État. Pour le DP, encourager les moyennes entreprises inclut aussi de concevoir les appels d’offres publics de sorte que les PME se sentent concernées et de proposer des formations continues qui leur soient spécifiques.

La pandémie de corona a montré à l’Europe à quel point une production industrielle propre dans les domaines centraux était importante pour éviter les difficultés de livraison en situation de crise. Le DP va renforcer le Luxembourg en tant que site industriel. Aux yeux du DP, l’industrie de demain est en grande partie numérisée et efficace sur le plan énergétique. Une production industrielle ultra moderne devrait ouvrir de nouvelles possibilités au Luxembourg en tant que site industriel.

Une politique de site claire et intelligible est indispensable pour donner aux investisseurs étrangers une certaine sécurité de planification. Pour éviter de futurs mauvais exemples (comme les projets industriels de Fage et Knauf qui ont échoué), le DP élaborera une ambitieuse stratégie industrielle où seront déterminés des critères précis pour l’acquisition de nouvelles activités industrielles.

Avec le DP, le Luxembourg s’engagera au niveau européen pour une stratégie européenne qui renforce la compétitivité de l’Europe et encourage des pans industriels importants pour l’avenir comme l’intelligence artificielle ou la blockchain.

Les processus d’approbation de notre pays étant tout simplement trop longs, le DP se donne pour objectif de les accélérer sensiblement. En conséquence, il procèdera à une analyse détaillée des éventuels blocages au sein des processus dans l’année qui suit l’entrée au gouvernement, et en tirera les conséquences qui s’imposent. Le DP coordonnera mieux les procédures d’approbation et permettra un suivi numérique des processus. Il sera vérifié à chacune des étapes si le principe du « qui ne dit mot consent » peut être mis en œuvre. Nous devrions aussi gagner beaucoup de temps grâce à un déroulement en parallèle de différentes procédures.

Par ailleurs, le DP vérifiera la possibilité d’accorder des « permis préalables temporaires » comme l’Allemagne le fait déjà. De telles autorisations permettraient au maître d’œuvre de commencer les travaux à ses propres risques avant d’avoir reçu les permis définitifs

De nombreuses entreprises se plaignent de la surcharge de travail administratif en haute constante. Par le passé, aucune des multiples initiatives n’a conduit à la décharge souhaitée. Pour y remédier à l’avenir, le DP vérifiera systématiquement, et au préalable si les projets de loi en cours d’élaboration sont adaptés aux entreprises et réalisables dans la pratique. Un contrôle par rapport aux PME doit garantir que les exigences légales ne surchargent pas démesurément ces types de société.

La législation en vigueur doit quant à elle être systématiquement évaluée au regard de la charge qui pèse sur les PME et adaptée en conséquence, par exemple par une clause spécifique à leur statut avec des exigences réduites pour les entreprises de moindre ampleur. En parallèle, des délais de traitement précis, l’échange d’informations entre les administrations et un traitement aussi numérisé que possible au sein des administrations doivent ajouter à la décharge des entreprises.

Le DP se servira systématiquement de l’assouplissement des règles européenne relatives aux aides d’État, en priorité pour faire progresser la transition énergétique et la numérisation des entreprises. Par conséquent, le DP élargira les programmes de subvention de l’État pour les entreprises.

Dans le cadre des subventions octroyées durant la présente législature, le gouvernement a fait fortement progresser la numérisation et l’échange d’informations automatisé, ce qui a d’une part nettement accéléré le traitement des demandes d’aides, mais aussi réduit le travail des entreprises. Sans cela, les 80 000 aides accordées aux entreprises qui en ont fait la demande en raison du corona n’auraient pas pu être versées.

Le DP développera le guichet unique pour les entreprises de sorte qu’elles soient informées en temps réel de la progression du traitement de leur demande et qu’elles aient un aperçu complet, p.ex. au sujet des aides approuvées et des autorisations d’établissement. Même s’il recourt à l’intelligence artificielle, le guichet unique sera un bureau de conseil physique.

La situation économique incertaine que nous traversons actuellement, en particulier dans la construction, a déjà mené à un ralentissement de la relève du personnel dans certaines branches. Cette situation ne doit pas nous faire oublier qu’à moyen terme, le besoin en personnel qualifié sera toujours aussi élevé. Les très nombreuses personnes issues de la génération du baby-boom qui vont partir en retraite dans les années 2020 renforcent le phénomène. Le DP est convaincu que la venue de main-d’œuvre étrangère ne suffira pas, à elle seule, à résoudre le problème et que les opportunités de la numérisation et de l’intelligence artificielle doivent être utilisées de façon complémentaire.

Le DP complètera la stratégie d’attraction des talents du gouvernement par des stratégies de recrutement spécifiques à chaque branche, par exemple dans le secteur de la construction ou le domaine de la santé. Pour ce faire, le DP mise sur des missions économiques ciblées et une législation plus moderne en matière d’immigration. Les procédures d’attributions de permis de travail et de visas aux professionnels d’États tiers dont nous avons besoin doivent être accélérées et plus transparentes. En outre, l’accès à notre marché du travail sera simplifié, par exemple par des autorisations temporaires et de nouveaux programmes vacances-travail (« Work and Travel Visa Agreements )» avec les États tiers tels qu’ils ont déjà été conclus avec le Canada ou l’Australie. Un portail en ligne doit centraliser toutes les informations destinées aux candidats et aux entreprises intéressées.

Le régime d’impatrié et la prime participative qui ont été introduits lors de la législature précédente sont des instruments fiscaux importants pour attirer les talents. À l’avenir, le DP intensifiera encore l’attractivité de ces deux mesures.

cf. chapitre Politique fiscale

cf. chapitre Politique fiscale

La formation continue en entreprise est un pilier central pour garantir la force d’innovation et la viabilité future du Luxembourg. Le DP cofinancera à un taux plus élevé, sur les deniers de l’État, la formation continue dans les domaines porteurs d’avenir tels que la numérisation et la durabilité.

Un environnement favorable aux start-ups est un prérequis important si l’on souhaite encourager l’esprit d’entreprise. Ce n’est toutefois pas seulement la phase de création qui met les jeunes entrepreneurs au défi : la pose des jalons adéquats, ceux qui permettront à l’entreprise de se développer (scale-up), déterminera leur succès ou leur échec. Lors de la présente législature, le gouvernement a conçu une feuille de route visant à stimuler l’écosystème des start-ups. Le DP mettra cette feuille de route en œuvre pour consolider le Luxembourg en tant que site propice aux start-ups. De plus, le DP introduira un système dit « Tax Shelter » similaire à celui qui existe en Belgique pour inciter les investisseurs, par le biais d’avantages fiscaux, à investir dans les start-ups et les scale-ups.

Pour aider les start-ups qui opèrent dans le domaine de l’intelligence artificielle à proposer de nouveaux produits et services, les éventuelles blocages réglementaires feront l’objet d’une analyse. Une protection des données plus stricte devra alors être garantie en permanence.

De nombreux entrepreneurs nés pendant le baby-boom prendront leur retraite dans les années qui viennent. Du fait, tout autant d’entreprises vont devoir relever le défi de planifier la succession de manière adéquate. Pour les aider dans la préparation au passage de relais, le DP imposera un programme d’encouragement spécifique (SME Package Transmission d’entreprise). Par ailleurs, le DP constituera un fonds public d’investissement pour mieux accompagner les successions d’entreprises. L’objectif d’un tel fonds est de garantir la continuité des moyennes entreprise et de leur permettre de recouvrer leur autonomie financière sur le moyen ou le long terme. Ce fonds doit pouvoir influer sur plusieurs mécanismes : participation au capital, participation aux bénéfices ou une garantie. En parallèle, le SNCI doit développer des produits qui permettent un meilleur accompagnement des transmissions d’entreprises.

Le droit à une seconde chance pour les entrepreneurs qui ont dû déclarer faillite a été ancré dans le droit d’établissement pour la première fois. Le projet de loi relatif au droit de la concurrence qui est actuellement en discussion à la Chambre des Députés contribuera lui aussi à offrir une nouvelle chance aux entrepreneurs qui veulent prendre un nouveau départ. Le DP suivra de près l’évolution de ces deux nouveautés, et adaptera la législation en conséquence si cela s’impose.

Le DP considère l’État comme un moteur d’innovation et favorisera par conséquent l’utilisation des technologies les plus modernes. Les potentiels de la numérisation, notamment les multiples possibilités de l’intelligence artificielle, doivent être appliqués systématiquement.

Au Luxembourg, la recherche a encore besoin d’être encouragée de façon ciblée par les pouvoirs publics. La recherche publique doit être orientée selon les objectifs de la politique de diversification de notre pays et leur correspondre. La réforme de la loi sur les subventions en faveur de l’innovation a nettement simplifié l’accès des petites et moyennes entreprises à ces aides. Pour continuer à réduire l’écart entre les investissements privés et publics qui sont alloués à la recherche, il faut systématiquement favoriser les innovations, et plus particulièrement dans les PME.

Par conséquent, le DP introduira des possibilités de déductions fiscales pour les investissements dans la durabilité et la numérisation. Il renforcera en outre les responsabilités de l’État en sa qualité de gros acheteur de produits et services dans le cadre de passations de commandes. Les acquisitions publiques seront réalisées de sorte à miser principalement sur l’innovation, l’économie circulaire et la durabilité climatique.

cf. chapitre Numérisation et médias

L’Union européenne s’est engagée à baisser les émissions de CO2 de 55 % entre 2005 et 2030, avec pour objectif d’atteindre la neutralité climatique en 2050. Dans le cadre de la transition énergétique et écologique, les petites et moyennes entreprises ont plus spécialement besoin de mesures d’accompagnement pour se mettre en conformité avec les nouvelles conditions cadres et garantir leur compétitivité au niveau international.

Outre une politique qui incite aux investissements favorables au climat par le biais de programmes de subvention ciblés de la part de l’État, les entreprises requièrent des aides concrètes au quotidien. Le nouveau Pacte Climat pour les entreprises en est un élément important, dans le cadre duquel le DP élaborera des plans d’action sectoriels concrets avec les partenaires impliqués et créera une offre de conseils personnalisée à l’intention des PME.

Par ailleurs, le DP créera un observatoire du marché des technologies afin de donner aux différentes branches un aperçu des nouveaux standards en place dans leur champ d’activités. Des « laboratoires de test » doivent également voir le jour, dans lesquels les entreprises pourront tester de nouvelles technologies écologiques et numériques selon le principe du « Test before you invest ».

Les bâtiments résidentiels et industriels sont responsables d’une forte part des émissions de CO2. Par le biais de programmes de subventions, le DP apportera un soutien ciblé aux entreprises pour qu’elles assainissent ou fassent assainir leur parc immobilier. Le DP fera un usage systématique des nouvelles possibilités d’aides offertes aux États par le droit européen pour les investissements favorables au climat. Des programmes de subventions en lien avec l’efficacité énergétique, la recherche et la protection de l’environnement seront mis sur pied ou élargis. Le DP maintiendra les programmes de subventions pour l’électrification du parc immobilier et l’installation de station de recharge électronique.

En concertation étroite avec la branche industrielle, le DP continuera aussi la progression de la décarbonation de l’industrie.

Le DP fixera des critères de durabilité dans les appels d’offres publics. En parallèle, des offres d’accompagnement pour les PME seront créées pour que ces dernières puissent se conformer à ces nouvelles exigences.

cf. chapitre Durabilité

Les moyennes entreprises sont souvent tant préoccupés par leur fonctionnement au quotidien qu’elles ne trouvent pas le temps de se pencher suffisamment sur le thème de la numérisation. Des initiatives importantes comme le Letzshop, le DigitalHandwierk ou le programme de subventions SME Package Numérisation portent déjà leurs fruits. Pour permettre aux PME de profiter des avantages d’une économie des données réelle et des nombreuses possibilités de l’intelligence artificielle, il va falloir redoubler d’effort. Le DP élaborera donc une stratégie de numérisation pour les moyennes entreprises au sein du Haut Comité PME.

Nombreuses sont des entreprises qui sous-estiment jusqu’ici l’importance de la cybersécurité alors que le risque de cyberattaques est bel et bien réel, et que les PME y sont particulièrement exposées. Le DP mettra par conséquent un nouveau programme de subventions SME Package Cyber Security en place afin d’apporter son soutien aux petites et moyennes entreprises dans l’organisation de mesures de cybersécurité.

cf. chapitre Numérisation et médias

Les moyennes entreprises sont les premières à se plaindre du manque de surfaces commerciales qui permettraient de développer leurs activités. En 2021, le plan sectoriel « Zones d’activités » a été approuvé pour élargir les surfaces disponibles. Le DP chargera une commission de faire l’acquisition rapide des terrains nécessaires, de mener à bien les procédures d’autorisation exigées, et de réaliser les études d’impact tout aussi promptement. De plus, le DP s’efforcera de densifier les zones d’activité existantes et de miser encore plus sur le rassemblement des équipements (espaces de stationnement par exemple) dans l’optique d’organiser ces zones avec autant d’efficience que possible. Le DP créera aussi un cadastre centralisant toutes les zones d’activité pour être au courant des aires qui sont disponibles. Le concept d’économie circulaire devra être systématiquement appliqué à ces zones d’activité.

Le DP envisage de créer une offre de terrains quasiment « prêts à l’emploi » pour différentes activités (commerce, artisanat, industrie). Pour ce faire, différentes procédures sans lien avec les caractéristiques spécifiques des entreprises qui pourraient s’installer doivent être exécutées en amont avec les communes. Cela fera économiser un temps précieux aux entreprises.

Le DP est ouvert à l’idée de zones d’activité transfrontalières.

Le DP libéralisera les horaires d’ouverture du commerce de détail et permettra généralement les ouvertures dominicales sans qu’elles ne soient soumises à une demande de dérogation.

Le DP restera engagé, au niveau de l’UE, pour que les commerces restent libres de choisir leurs fournisseurs. L’obligation contractuelle de se procurer des produits auprès de certains intermédiaires a pour effet d’augmenter les prix sur le marché luxembourgeois d’une part, et s’avère contraire au principe d’un marché intérieur de l’UE qui fonctionne bien.

La politique de la Banque centrale européenne sur les intérêts pour lutter contre l’inflation a indirectement eu pour conséquence de ralentir les activités de construction, notamment sur le marché de l’immobilier résidentiel. La branche du bâtiment compte près de 3700 entreprises et plus de 55 000 employés. Le gouvernement a adopté un catalogue de mesures afin de réduire le taux de chômage et de maintenir les activités de construction.

Pour le DP, soutenir le bâtiment est essentiel pour garantir que les logements nécessaires de toute urgence soient érigés et que suffisamment de personnel soit prochainement à disposition pour mettre en œuvre les mesures en lien avec le climat, construire des installations photovoltaïques et assainir les anciens bâtiments. Le DP observera précisément la situation du secteur de la construction et prendra rapidement les nouvelles mesures qui s’avèreraient nécessaires.

Il est très difficile, a fortiori pour les jeunes artisans, de trouver des zones industrielles abordables et adaptées. Le DP créera par conséquent une cour des métiers de l’artisanat qui permettra aux entreprises artisanales d’exercer leur activité dans des halles polyvalentes communes tout en profitant de synergies.

Le développement durable d’une entreprise est indispensable à son succès entrepreneurial à long terme. Selon une étude de la Chambre du Commerce du Luxembourg, seulement 12 % des entreprises ont leur propre stratégie CSR, mais bon nombre d’entre elles se sont donné ce projet pour objectif (23 % sont en phase de mise en œuvre, 39 % en conception). Des programmes de subventions spécifiques à cela ont déjà été introduits au cours de la législature actuelle. En étroite collaboration avec la House of Sustainability récemment fondée par les chambres des métiers, le DP intensifiera l’accompagnement des entreprises en matière de CSR.

L’économie sociale et solidaire a désormais sa place dans le paysage des entreprises. La forme juridique SIS (société d’impact social) s’est établie. À ce jour, de nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire œuvrent au sein d’entités qui ont le statut d’association sans but lucratif. Cependant, cette forme juridique est souvent inadaptée aux activités exercées, et il n’est pas rare qu’elle comporte un risque de responsabilité personnelle pour les membres du conseil d’administration. Le DP lancera une campagne de sensibilisation visant à convaincre les acteurs concernés des avantages des SIS et proposera un accompagnement concret en cas de changement de forme juridique.

Par le passé, quantité d’initiatives ont été lancées pour élaborer des stratégies économiques à long terme. Pour empêcher qu’un nouvel essai soit tenté à chaque future législature, le DP transférera, en collaboration avec les représentants du secteur privé, la responsabilité de l’élaboration et de l’accompagnement de ces stratégies d’avenir du ministère de l’Économie à une institution indépendante.

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