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Politique européenne et étrangère

Politique européenne et étrangère : le Luxembourg comme partenaire fiable dans l’UE et sur la scène internationale

Les crises et les menaces qui pèsent sur le monde étant de plus en plus complexes, la solidarité internationale entre les États se fait toujours plus importante. En tant que membre fondateur de l’Union européenne, des Nations unies, de l’OTAN, de l’OSCE et du Conseil de l’Europe, le Luxembourg fait partie d’une vaste communauté d’États qui se sont donné pour objectif de collaborer, de maintenir la paix dans le monde et de rester solidaires même en temps de crise. Ceci n’est pourtant pas une évidence pour tous les pays. Les différentes crises (pandémie de Covid, guerre en Ukraine ou afflux de réfugiés) sont une à une instrumentalisées à des fins populistes et nationalistes. Les dernières années ont montré à plusieurs reprises que le multilatéralisme profitait bien plus, notamment dans les périodes difficiles, que les parcours en solitaire. Les petits États en particulier, tels que le Luxembourg, sont le plus à même de maîtriser les défis de demain s’ils se fédèrent.

Le DP soutient l’intégration européenne. Le Luxembourg a adhéré au projet européen dès le départ. Ces dernières décennies, l’Union européenne nous a non seulement permis de concrétiser des projets communs, mais également offert une plateforme où défendre nos intérêts nationaux. Être membre de l’Union européenne, c’est avoir de nombreux droits et devoirs Pour le DP, il est clair que tout État membre doit se tenir aux règles en vigueur, et qu’aucune forme de picorage n’est acceptable. En outre, il importe au DP de conserver et de renforcer Luxembourg en tant que capitale européenne.

Les valeurs de paix, de liberté et de démocratie sont inscrites au cœur des racines de notre nation. Pour le DP, il est évident que les droits de l’Homme et l’État de droit doivent être respectés et défendus. Les tendances nationalistes et les mouvements populistes et protectionnistes plus ou moins latent érodent hélas l’État de droit. Le DP veut une politique européenne qui préserve les principes de l’État de droit et les droits de l’Homme. Concrètement, le DP exige que le mécanisme de l’État de droit soit systématiquement renforcé au niveau de l’UE.

C’est en grande partie au marché intérieur européen que nous devons le modèle à succès luxembourgeois. La pandémie et la guerre en Ukraine ont montré que l’UE dépendait fortement de l’étranger. Il n’est pas possible d’organiser le marché intérieur européen dans un monde globalisé sans aucune dépendance. Le DP soutient sciemment les initiatives qui visent à rendre l’économie européenne, et notamment notre approvisionnement en énergies, indépendante vis-à-vis de pays tiers.

La représentation du Luxembourg à l’étranger doit correspondre à la grandeur de notre pays et se faire le porte-voix des valeurs communes et des intérêts nationaux. Si nécessaire, le DP approuvera la transformation de bureaux commerciaux en ambassades, voire décrétera l’établissement de nouvelles ambassades. Nos relations commerciales et notre réseau de conventions fiscales bilatérales doivent reposer sur une base bilatérale.

Même si le Brexit a été prononcé, il importe de maintenir des relations stables et productives avec le Royaume-Uni. Le DP s’efforce de les entretenir dans le cadre d’une politique européenne globale. Les dispositions de l’accord sur le Brexit doivent être strictement respectées des deux côtés. Au regard de la régulation de la place financière, une base solide est de rigueur.

D’une manière générale, il est important que l’Union européenne soit unanime dans les décisions de politique extérieure qu’elle défend. La communauté ne pourra faire valoir ses intérêts et ses valeurs sur la scène internationale qu’en se montrant ferme. Le DP s’engage à ce que le Luxembourg remplisse son rôle avec le sérieux nécessaire en matière de politique européenne extérieure et relative à la sécurité.

La guerre intentée par la Russie à l’Ukraine a ébranlé l’architecture de sécurité européenne et nous a montré la dépendance de l’Europe envers son partenaire et allié américain, mais aussi la nécessité de suivre une politique de sécurité cohérente au niveau européen. Le parti démocrate s’engage pour le renforcement de l’interopérabilité des armées dans l’UE, mais aussi avec des pays tiers. Le DP est également ouvert à la création d’une armée européenne. Pour continuer d’encourager le développement de la politique de sécurité et de défense européenne, les investissements dans la défense doivent se poursuivre. Les conflits de frontière, les cyber-attaques et le terrorisme demanderont encore notre vigilance. D’ici 2030, le Luxembourg augmentera sa contribution à l’OTAN à hauteur de 1% de son produit social brut. Les responsables des crimes perpétrés dans le cadre de la guerre en Ukraine doivent être jugés par une cour martiale internationale. Toutefois, la Fédération de Russie ne doit pas être exclue de la communauté internationale sur le long terme.

Le DP continue de s’en tenir strictement aux Critères de Copenhague : la stabilité des institutions, la démocratie et l’État de droit sont les conditions sine qua non qui permettent à un État tiers d’adhérer à l’Union européenne. Au cours de la guerre en Ukraine, l’idée de conduire progressivement les États et candidats à l’adhésion à l’Union européenne sans leur donner immédiatement le statut de membre a vu le jour. Le DP salue cette approche et souligne que les négociations quant à une adhésion ne devraient être entreprises que si l’État candidat peut attester, preuves à l’appui, de réels efforts suivis de résultats tangibles. Nous apportons notre soutien à la demande d’adhésion de certains pays tels que l’Albanie, le Kosovo, la Macédoine du Nord ou encore l’Ukraine. D’un point de vue géopolitique, l’adhésion de la Moldavie à l’UE n’est pas à exclure, même si cet État doit encore procéder à quelques adaptations de son système juridique. Avant tout, les capacités d’admission de l’UE doivent cependant être examinées, et éventuellement améliorées. Une union politique qui fonctionne correctement est la condition intransgressible à une collaboration plan militaire plus étroite.

Pour conserver des possibilités d’agir, les processus de décision qui s’opèrent au sein de l’Union européenne doivent être adaptés, sans pour autant remettre en question le principe de subsidiarité. L’adhésion du Luxembourg à la nouvelle coalition de l’UE intitulée Groupe des amis a déjà fourni de premiers efforts pour faciliter la prise de décisions dans l’UE. La participation citoyenne devrait être renforcée au niveau européen pour continuer, à l’avenir aussi, à intégrer les individus à la politique. Le 9 mai, Journée de l’Europe érigée en jour férié, devrait être l’occasion de se remémorer l’histoire européenne. Par ailleurs, la question de l’intégration européenne devrait être traitée en profondeur dans nos écoles. Les conclusions de la conférence sur l’avenir de l’Europe devraient être mises en œuvre dès que possible. 

Le DP est contre le repli de l’Europe sur elle-même. Nous devons nous montrer solidaires envers les personnes qui sont contraintes de quitter leur pays à cause de la guerre, de la discrimination ou de la haine. Les demandes des personnes qui cherchent à se protéger doivent être traitées avec efficacité. Le regroupement familial et la réunification familiale doivent être organisés de sorte qu’une intégration soit possible. Le système de Dublin devrait être révisé, les expulsions doivent être décidées sur la base de motifs raisonnables et expliquées. Une nouvelle répartition juste des réfugiés et des demandeurs d’asile devrait constituer la base d’une politique migratoire efficace et adaptée. Tous les États de l’UE doivent être prêts à accueillir des réfugiés et des demandeurs d’asile selon un système d’affectation équitable.

Les activités de FRONTEX devront être plus contrôlées et soumises à un examen critique quant à leur licéité. L’agence de l’UE doit jouer un rôle plus important dans le contrôle des frontières extérieures.

La coopération et la collaboration ne peuvent réussir que si pays partenaire ne dépend plus de l’assistance internationale. L’objectif est de garantir la sécurité aux populations des pays dont nous sommes partenaires, et de renforcer l’économie et la justice sociale. Le DP se porte en faveur d’un commerce équitable et de relations où les parties sont égales en droits. Nous nous tenons à l’exigence d’investir un pour cent de notre revenu national brut dans l’aide au développement (aide humanitaire comprise). Les nouveaux pays cibles ne sont pas exclus, même s’il est vrai que la priorité doit profiter au continent africain. Des règles plus strictes doivent être appliquées aux pays cibles qui bafouent les principes élémentaires de l’État de droit.

Pour le DP, le respect des droits de l’Homme est la priorité absolue. Les pays structurellement faibles ne doivent pas être exploités pour le compte d’autres pays En outre, le parti démocrate s’engage pour une production durable. En ce sens, le DP soutient la proposition de la Commission européenne en faveur d’une loi sur la chaîne de livraison pour que les standards sociaux et de durabilité soient respectés. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que ce sont les entreprises qui assument la principale charge de la mise en œuvre de la législation sur les chaînes de livraison. De nouveaux processus administratifs n’étant pas à exclure, il convient aussi de tenir compte de la proportionnalité. Dans le cadre de la simplification administrative, le DP exige aussi que les entreprises soient déchargées là où les tâches administratives ne participent en rien à la finalité visée.

Les organisations internationales telles que l’ONU, le fonds monétaire international, la banque mondiale et l’organisation mondiale de la santé (OMS) sont des instances fiables pour réagir rapidement et ensemble aux défis internationaux. Le DP est fermement convaincu que notre engagement à ce niveau doit être poursuivi. En ce sens, nous restons tout à fait ouverts aux propositions de réforme qui rationnaliseraient encore nos institutions, et soutenons tout particulièrement les objectifs de développement durables des Nations unies. Ces dix-sept objectifs concrets sont censés façonner durablement le progrès global et aider les individus à sortir de situations difficiles, en particularité de la pauvreté et de la famine.

La transparence, les processus efficaces et une coopération sans accroc sont indispensables à une collaboration intra-européenne sur le plan juridique. Des équipes d’enquêteurs communautaires et la création récente d’un ministère public européen permettent des travaux d’enquête efficaces et qui font fi des frontières. Pour garantir un meilleur échange d’informations, le DP s’engage pour la création d’une agence de sécurité européenne. Il importe aussi que toutes les soient claires et cohérentes entre les pays partenaires. Par ailleurs, il conviendra de décider de règles claires sur la manière dont les jugements ordonnés par un pays doivent être mis appliqués dans les États membres.

Le DP soutient les efforts effectués dans le sens de la Nation Branding afin de conférer au Luxembourg une image positive et d’augmenter son attractivité aux yeux des partenaires étrangers. Cela doit permettre au pays d’attirer à lui des investissements, des entreprises et des touristes. Le concept de Nation Branding représente certes un avantage pour notre économie, mais elle favorise aussi les relations avec d’autres pays d’Europe et d’ailleurs.

Des programmes tels que Erasmus+ encouragent les jeunes d’Europe sur le plan académique comme professionnel. Le programme européen ALMA (Aim, Learn, Master, Achieve) de la Commission européenne permet aux jeunes sans emploi d’avoir une expérience de six mois (au maximum) dans un pays étranger de l’UE. Le DP soutient ces projets, ainsi que d’autres similaires, qui élargissent les échanges culturels et garantissent le succès des générations future.

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