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Politique familiale : pour un meilleur vivre-ensemble

Le DP s’engage en faveur d’une politique familiale contemporaine où le bien-être des enfants et des parents occupe la première place. Au cours des dernières législatures, la politique familiale a été modernisée en profondeur sous l’impulsion du DP. Grâce à la flexibilisation et à une meilleure rémunération du congé parental et au congé de paternité qui est passé de deux à dix jours, nous avons permis à tous les parents de jouer un rôle plus affirmé dans leur vie de famille. Les familles ont ainsi plus de temps à passer ensemble, ce qui renforce le lien avec les enfants. Par l’indexation des allocations familiales, l’introduction des Maisons Relais gratuites et l’accès gratuit à l’enseignement musical, les familles sont également déchargées sur le plan financier. L’introduction du REVIS (« revenu d’inclusion sociale ») a également contrecarré la pauvreté des enfants et des ménages monoparentaux.

Le facteur « temps » restera au cœur de notre action. Nous souhaitons permettre aux parents d’organiser le temps qu’ils passent en famille et au travail avec encore plus de flexibilité et selon leurs besoins. Nous allons donc prendre des mesures concrètes pour une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.

Pour le DP, toute personne doit pouvoir décider elle-même et quel que soit son âge de l’endroit et de la façon dont elle veut vivre. Cela concerne plus particulièrement nos seniors. Dans ce contexte, une réforme approfondie de la qualité des services proposés aux concitoyens d’âge avancé a été entamée sous l’égide du DP. Elle renforce le droit des seniors et garantit une grande qualité des prestations auxquelles ils peuvent recourir, par exemple dans le cadre des maisons de retraite ou de services infirmiers.

En parallèle, cette réforme mène finalement à davantage de transparence sur les prix et les prestations proposées, mais aussi quant à la qualité des services. Le DP veut aussi veiller à ce que toute personne, indépendamment de ses moyens financiers, puisse accéder à une chambre en maison de retraite ou de soins. C’est pourquoi la réforme urgente de l’« accueil gérontologique » a été mise sur les rails. Elle fournira davantage de moyens aux personnes dans le besoin, couvrira financièrement les besoins essentiels et garantira aux bénéficiaires de l’« argent de poche » qui leur permettra de prendre activement part à la vie sociale. 

Grâce aux efforts du DP, la capacité des lits disponibles pour les seniors a considérablement augmenté. À l’heure actuelle, le Luxembourg dispose de plus de 6.600 lits dans 53 établissements différents. Des lits supplémentaires sont prévus pour les années à venir afin de répondre au besoin croissant en lits dans des maisons de soins. Le DP garantira qu’à l’avenir aussi, un nombre suffisant de lits soient à disposition et que les personnes âgées aient la possibilité de vivre leur vie comme elles l’entendent.

Par la nouvelle loi sur l’accessibilité des espaces publics, des rues et des bâtiments résidentiels, nous avons significativement contribué à l’autonomie des personnes handicapées. À l’avenir, tous les lieux fréquentés par le public, y compris les communs de logements privés, devront être accessibles à tous. Ainsi, nous renforçons la libre mobilité et l’autodétermination des personnes handicapées. Nous avons amélioré l’accès aux différents produits et services par la transposition d’une nouvelle directive de l’UE. La création d’un conseil consultatif en charge des questions sur l’accessibilité encourage par ailleurs l’implication active des personnes concernées.

Parallèlement à l’accessibilité pour tous, il nous tient aussi à cœur de renforcer la cohésion sociale et les échanges culturels au niveau local. Pour cette raison, le ministère de la Famille présidé par le DP a mis sur pied un projet pilote en 2021, le « Pakt vum Zesummeliewen », auquel participent à ce jour plus de 30 communes. Ce projet renforce l’intégration des nouveaux concitoyens, la cohabitation pacifique dans les communes et l‘implication de tous les résidents. Le projet pilote sera remplacé et continuera d’être déployé dans le cadre de la future loi sur la cohabitation interculturelle.

La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est un autre chantier important auquel le DP veut s’attaquer. Au cours de la législature actuelle, nous avons pris de nombreuses mesures pour apporter du soutien aux personnes à faibles revenus. Ce faisant, notre principale préoccupation était d’élever la solidarité au rang de principe fondateur. Par l’adaptation régulière du salaire social minimal et du REVIS en fonction de l’évolution des salaires et des prix, l’introduction d’une prime énergétique et la revalorisation de l’allocation de vie chère, les effets de la crise de l’énergie ont pu être atténuées pour les foyers à faibles revenus. De plus, pour aider encore mieux les membres les plus vulnérables de notre société à l’avenir aussi, le gouvernement a décidé d’une augmentation du personnel des offices sociaux de 50 %.

Famille

La réforme du congé parental a connu un succès fou. La flexibilisation et l’introduction d’une aide financière adéquate ont eu pour effet que beaucoup plus de familles recourent à ce congé. La forte hausse de la participation des pères est particulièrement réjouissante. En conséquence, tous les parents ont eu la possibilité de jouer un rôle plus actif dans la vie de famille, et le lien entre les parents et les enfants a pu être renforcé. À l’avenir aussi, le DP veut consolider la liberté de décision des parents et, si possible, adapter les dispositions légales qui régissent le congé parental pour qu’elles répondent du mieux possible aux besoins individuels de la vie de famille. 

En outre, nous nous engagerons pour l’extension du congé parental. En collaboration avec les partenaires sociaux, nous élaborerons des solutions dans l’objectif d’élargir le congé parental jusqu’à trois mois.

En collaboration avec les partenaires sociaux, le DP veut négocier un droit au travail à temps partiel limité dans le temps pour tous les parents ayant un ou des enfants de moins de 13 ans. Le DP analysera dans quelle mesure cette période peut être compensée vis-à-vis de l’assurance pension.

Les conditions de vie des mères futures peut fortement varier d’une femme à l’autre. Pour répondre aux besoins différents de ces mères en devenir, nous voulons leur offrir la liberté d’organiser jusqu’à six semaines de leur congé de maternité en fonction de leur situation personnelle, avec l’accord de leur médecin et de leur employeur.

Pour renforcer encore le lien entre les nouveau-nés et les pères, le DP entend élargir le congé de paternité sans perte de salaire de dix à quinze jours. Les coûts sont en grande partie pris en charge par l’État. Les cinq jours de congé supplémentaires doivent pouvoir être pris de façon flexible, sur concertation avec l’employeur, dans un délai de trois mois à compter de la naissance ou de l’adoption. Les couples homosexuels doivent évidemment également pouvoir recourir à ce congé.

La directive du Parlement européen 2019/1158 a ancré le droit au congé d’aidant à raison de cinq jours ouvrables par an. Le DP veut élargir ce droit actuellement limité aux personnes vivant sous le même toit à d’autres cas précis. Notamment dans les ménages où vivent par exemple une ou plusieurs personnes handicapées ou parents isolés, il n’est pas possible de faire pleinement usage de cette mesure bienveillante. C’est pourquoi le DP veut aussi accorder le droit à ce congé – sous certaines conditions – aux personnes vivant sous un autre toit si tant est qu’elles ont été mandatées comme personnes aidantes par les individus concernés.

À l’avenir, le DP indexera régulièrement l’allocation familiale. En outre, le DP prendra des mesures ciblées pour amortir les coûts auxquels les parents ont à faire face pour leurs enfants.  Une étude réalisée par le STATEC à la demande du ministère de la Famille ayant constaté un déficit financier pour les enfants de plus de 12 ans, le DP augmentera spécifiquement les allocations familiales pour ce groupe d’âge.

La famille classique a connu maintes évolutions et cela fait quelques années que l’on constate divers modèles familiaux. La loi sur l’adoption doit tenir compte du nouveau visage de notre société. Une loi dans l’air du temps et la facilitation des adoptions pour les couples non mariés et les célibataires doit mettre fin aux inégalités tout en gardant le bien-être de l’enfant comme la priorité absolue.

Pour que la mère non porteuse puisse adopter l’enfant commun, les couples lesbiens doivent à l’heure actuelle passer par une procédure d’adoption fastidieuse. De plus, cette procédure peut commencer, au plus tôt, trois mois après la naissance de l’enfant. Dans le cas d’une adoption à l’étranger, les couples d’hommes homosexuels sont soumis aux mêmes règles. Les conditions sont cependant différentes pour les couples hétérosexuels. Pour mettre fin à l’inégalité de traitement entre les couples hétérosexuels et homosexuels, le DP s’engage donc pour la reconnaissance automatique des deux parents de même sexe.

Seniors

Le DP s’engage pour que la qualité des prestations proposées aux concitoyens plus âgés (par exemple dans les maisons de retraite et de soins) et les services infirmiers mobiles, les foyers de jour, la livraison de repas, les téléalarmes et d’autres services à l’intention des seniors soient sécurisés et contrôlés. Le projet de loi n° 7524 qui a été déposé définit des standards de qualité très élevés, apporte de la transparence quant aux prix et renforce les droits des seniors vis-à-vis des prestataires. Les droits de réclamation ont été améliorés, des conseils d’éthique ont été constitués et un comité permanent a été créé pour assurer et développer la qualité. Dans les années à venir, nous ferons systématiquement appliquer cette loi et en vérifierons, au bout de trois ans, l’efficacité afin de garantir que les structures remplissent les critères objectifs de qualité requis pour des prestations du niveau de qualité visé.

Le DP veillera à ce qu’à l‘avenir aussi, tout un chacun puisse s’offrir une chambre en maison de retraite ou de soins. C’est pourquoi le DP a récemment remis une loi au Parlement qui améliore nettement les aides budgétaires actuelles liées à l’accueil gérontologique, revalorise l’argent de poche des personnes concernées et introduit une aide financière supplémentaire afin de couvrir les coûts des produits d’hygiène élémentaires, de serviettes de toilette et draps de bain, de laverie et d’accès aux services de télécommunication. Le DP fera rapidement appliquer cette loi.

En outre, le DP promet que la transparence sur les prix permise par cette nouvelle loi sur la qualité contribuera à stabiliser les prix des services proposés dans les maisons de retraite et de soins.

Les prestations de l’assurance dépendance ne s’appliquent qu’à partir d’un besoin d’assistance prévisionnel de 3,5 heures par semaine pendant au moins six mois. De plus, les différents services (coûts de préparation et d’administration des médicaments) ne sont pas pris en charge par l’assurance dépendance. À ce jour, ce sont les seniors eux-mêmes qui supportent ces coûts. Par conséquent, le DP vérifiera le catalogue des services de l’assurance dépendance en ce sens, élaborera de nouveaux modèles et procèdera aux éventuelles modifications qui s’imposent.

Le DP s’est engagé pour que les soins médicaux prodigués en maisons de retraite et de soins restent garantis aussi la nuit, les jours fériés et le week-end. À l’avenir, le DP continuera d’appliquer cette convention avec les médecins. 

Pour améliorer la qualité de l’encadrement, le DP veut que les technologies modernes soient davantage utilisées dans le domaine des seniors et des soins. En font partie les solutions numériques de contrôle de la santé, de télémédecine et de soins à distance, mais aussi la robotique. Nous espérons ainsi encourager l’autonomie et le bien-être des seniors tout en déchargeant le personnel soignant. Par ailleurs, cela permettrait d’éviter les transferts à l’hôpital inutiles, laborieux et stressants pour les résidents, et donc d’améliorer leur qualité de vie.

Les personnes âgées, en particulier, ont des difficultés à se retrouver chez elles après une hospitalisation, car leur maison, leur appartement ou leur environnement direct auquel ils sont habitués ne peut pas être adapté à leur nouvelle situation (mobilité réduite, soins médicaux spécifiques etc.). C’est pourquoi le DP veut créer des structures pour les personnes qui ont besoin de services de soin pendant un certain temps à la suite d’une intervention médicale. Cela déchargera d’une part les hôpitaux, et permettra d’autre part d’offrir aux personnes concernées des soins de qualité dans un environnement sûr et familier.

Au cours de cette législature, nous avons créé de nouvelles possibilités de formation initiale pour les métiers de la santé et des soins, dont de nombreux cursus d’études de niveau bachelor en soins infirmiers spécialisés. Pour augmenter encore l’attractivité de ces métiers, nous créerons d’autres passerelles entre les offres de formation et garantirons que les étudiants puissent suivre des formations complémentaires qui leur permettent de passer d’un niveau à un autre. De plus, nous analyserons et contrôlerons la répartition des tâches entre les médecins, les infirmiers et le personnel auxiliaire afin de confier davantage de responsabilité aux professionnels moins qualifiés. Nous continuerons également d’encourager l’attractivité de ces métiers en nous penchant sur les salaires et les conditions de travail.

Pour préparer les soignants aux défis spécifiques qu’ils peuvent rencontrer avec les personnes âgées, le DP instaurera des formations supplémentaires spécifiques et obligatoires pour une partie du personnel infirmier. Cela vaut tout particulièrement pour la gestion des personnes atteintes de démence ou de celles qui ont besoin d’un accompagnement en fin de vie. Par ailleurs, nous proposerons des offres de formation et apporterons spécifiquement de l’aide aux personnes qui s’occupent d’un proche à domicile.

À l’avenir aussi, le DP encouragera financièrement la construction et la modernisation des maisons de retraite et médicalisées. De nouveaux concepts de résidence et de vie seront à l’étude, notamment pour les personnes dont la maison est devenue trop grande ou qui ne sont pas encore prêtes à se rendre en maison de retraite ou de soins. Nous soutiendrons donc les projets qui comblent cette lacune et proposerons aux concitoyens plus âgés un environnement sûr et varié, qui garantisse de plus un accès facile aux médecins et aux services infirmiers ou à d’autres prestations nécessaires.

Les maisons de retraite et médicalisées, les « clubs seniors » et les services de volontariat sont censés rassembler des personnes de tous âges, contrer l’isolement social et participer à une société inclusive. Nous voulons développer les activités des « clubs seniors » avec pour objectif que toutes les communes soient couvertes dans cinq ans. Nous encouragerons les initiatives de résidences et d’activités intergénérationnelles.

Nous continuerons d’améliorer les informations destinées aux personnes âgées en rassemblant et de multiples offres et initiatives sur le site Internet « LuxSenior » et en en facilitant l’accès. De plus, le DP mènera des campagnes de sensibilisation et d’information, et créera des offres de formation complémentaire pour apporter aux personnes âgées ou à leur entourage direct l’aide dont elles ont besoin en fonction de leur situation. Cela concerne aussi leur passage de la vie active à la retraite. Enfin, le DP soutiendra les partenaires qui forment les personnes âgées et les encouragent à s’adonner au bénévolat.

Inclusion

Le Luxembourg a signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU le 30 mars 2007. Il s’agit de la première convention internationale à régir spécifiquement les droits des personnes handicapées. Elle a servi de base à un plan d’action national à l’intention des personnes handicapées pour la période 2019-2024, plan que nous mettons systématiquement en œuvre et évaluons avec les personnes concernées. Comme le dit son préambule, « Le but de ce plan d’action est de trouver une grande panoplie de solutions qui permettent à tous de vivre dans une société inclusive, ouverte à tous et forte de par sa diversité. ». Nous ferons systématiquement appliquer les objectifs qui y sont formulés. Il en va de former les consciences, de l’égalité face au droit, de la possibilité de mener une vie indépendante et de faire partie de la communauté, de la liberté d’opinion et d’expression, de l’accès à l’information, de l’éducation, de la santé, du travail et de l’emploi, ainsi que de la participation à la vie politique et publique.

L’accessibilité est un élément essentiel pour la participation des personnes handicapées à la vie sociale et professionnelle. La loi du 7 janvier 2022 sur l’accessibilité des lieux ouverts au public, des voies publiques et des immeubles résidentiels est un jalon important en matière d’accessibilité. Nous ferons systématiquement appliquer cette loi et la développerons en cas de besoin. Pour que les lieux ouverts au public soient conçus ou transformés (dans la mesure du possible) pour permettre l’accès à tous, la loi prévoit des aides financières dans un premier temps, et de fortes sanctions dans un second.

Plutôt que d’autres personnes n’agissent et ne prennent des décisions pour elles, nous voulons que les personnes majeures sous mesures de protection soient assistées dans leurs décisions et activités. C’est pourquoi nous voulons réviser les directives juridiques de protection des adultes qui ont besoin d’assistance et renforcer les droits des personnes handicapées.

Pour que tout le monde puisse participer à la vie sociale, culturelle et politique dans les mêmes conditions et selon des possibilités identiques, chaque individu doit avoir accès aux informations dans un format qu’il est à même de comprendre. Or pour les personnes dont le niveau de connaissances linguistiques est faible ou qui souffrent de difficultés cognitives, les émissions d’information sont souvent peu compréhensibles. C’est pourquoi nous voulons, à l’avenir, mettre en place une émission de télévision hebdomadaire qui présente les informations les plus importantes dans une langue simple et en langue des signes. Cette émission devra être complétée par un site Internet qui emploie lui aussi un niveau de langue simple, et être mise à disposition sur les médias sociaux.

Le ministère de la Famille et de l’Intégration a récemment créé un point de contact dédié à la « communication accessible », lequel est encore en construction. Nous voulons poursuivre le développement de cette structure et l’établir comme le bureau central pour la mise à disposition d’interprètes en langue des signes, la formation et le soutien aux employeurs et la sensibilisation à la thématique de la « communication accessible ». 

Ces dernières années, la communication publique de l’État s’est nettement améliorée pour les personnes handicapées. Malgré tout, le résultat n’est pas encore satisfaisant. C’est pourquoi nous améliorerons et développerons encore l’accessibilité de la communication publique de l’État pour que tout individu ait librement accès aux informations publiques.

Le DP a massivement contribué à ce que la langue des signes soit officiellement reconnue par la loi au Luxembourg. Malgré cela, nous devons souvent recourir à des interprètes de l’étranger, car les effectifs de professionnels à disposition dans notre pays sont insuffisants. Pour l’avenir, nous voulons agrandir le vivier d’interprètes en langue des signes en proposant davantage de possibilités d’apprentissage de cette langue et en renforçant l’attractivité de cette profession. Nous voulons également motiver le personnel soignant et enseignant à apprendre les rudiments de la langue des signes. 

Nous voulons introduire un « assistant de loisir » qui apporterait son aide aux personnes handicapées dans l’exercice de leurs différents hobbys (sport, excursions, concerts, cinéma, rendez-vous associatifs, fêtes). L’assistant de loisir les aidera à préparer, planifier et mettre en œuvre ces activités. La prise en charge des coûts devra être répartie entre l’État et les bénéficiaires.

Actuellement, le droit luxembourgeois ne fait état d’aucune définition claire quant à la notion de « handicap » et des critères à considérer pour établir un handicap moteur ou mental. C’est pourquoi nous voulons créer un nouveau système de détermination des besoins spécifiques des personnes handicapées. Cette centrale est censée analyser et évaluer l’ensemble des entraves psychologiques et mentales d’un individu, et déterminer ses besoins spécifiques.

Cette structure présente l’avantage que les personnes handicapées ne devront plus se tourner vers une multitude de médecins spécialistes en fonction du ministère auquel ils ont affaire et/ou du service public avec lequel elles traitent, mais pourront faire attester leurs besoins spécifiques en un seul et même endroit. De plus, elles auront l’occasion d’y être informées rapidement et facilement au sujet de l’offre de prestations de services sociaux à l’intention des personnes handicapées.

Dans la mesure du possible, les personnes handicapées doivent pouvoir décider elles-mêmes des prestations publiques et privées dont elles veulent faire usage. De nos jours, il arrive bien trop fréquemment, que les services auxquelles doit recourir une personne soient décidés « par le haut ». S’appuyant sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées, le DP entend donc non seulement renforcer le droit de codécision, mais aussi et surtout celui à l’autodétermination des personnes handicapées. C’est pourquoi elles doivent pouvoir, dans la mesure du possible, se procurer elles-mêmes les prestations de service et d’accompagnement qui leur sont nécessaires pour une vie où elles ont accès à tout, et percevoir l’assistance financière nécessaire à cela. Le DP élaborera un « budget pour l’assistance aux personnes » adapté aux exigences luxembourgeoises.

Nous continuerons à encourager les résidences autonomes et semi-autonomes pour personnes handicapées, afin qu’elles puissent vivre comme elles l’entendent. Nous nous assurerons alors que l’assistance et l’encadrement nécessaires soient garantis.

Par ailleurs, nous voulons encourager les résidences inclusives, par exemple sous la forme d’une cohabitation partenariale entre personnes handicapées et étudiants, mais aussi dans le cadre de nouveaux grands projets d’habitation publics où nous envisageons de favoriser des logements adaptés aux personnes handicapées dans les bâtiments résidentiels des centres-villes et le centre de villages.

Nous réviserons fondamentalement la loi de 2003 qui régit le statut de « salarié handicapé » pour l’adapter aux besoins d’aujourd’hui. Cela vaut en particulier pour l’évaluation et l’orientation des personnes concernées et pour le revenu pour personnes gravement handicapées (RPGH).

En plus de développer les « ateliers protégés » déjà en place, nous assisterons les personnes handicapées de manière encore plus ciblée pour les insérer dans le premier marché de l’emploi. Nous voulons davantage informer les acteurs du secteur privé sur l’« activité d‘assistance à l‘inclusion », de sorte à les inciter à recruter des personnes avec handicap – ou à maintenir leur emploi.

Nous poursuivrons notre travail de sensibilisation et d’information sur la société accessible à tous. En outre, vous voulons prêter une oreille aux personnes handicapées et leur garantir des échanges réguliers où ils prendront la parole.

Pauvreté et sans-abrisme

La loi sur le REVIS a pour but de renforcer les personnes en s’appuyant sur leurs compétences et de leur garantir une assurance de base. Au cours de cette réforme, un point d’honneur a été accordé à offrir des perspectives d’avenir aux individus concernés et, dans la mesure du possible, à les aider activement à sortir de l’indigence sociale en les accompagnant sur cette voie. Nous continuerons d’adapter les prestations aux besoins spécifiques des personnes concernées et à créer des opportunités de formation et de travail supplémentaires en fonction de leur niveau de compétences. Nous réviserons aussi les montants du REVIS selon l’évolution des prix et des salaires. L’assistance financière temporaire pour compensation des coûts d’énergie sous la forme d’un « équivalent crédit impôt » de 84 € par mois sera intégrée au montant REVIS de base par nos soins après le 31 décembre 2024.

Nous conserverons également l’allocation de vie chère et l’adapterons régulièrement en fonction de l’évolution des prix.

L’offre de mesures d’aides sociales peut énormément varier d’une commune à l’autre. Dans le sens de l’égalité de traitement et de l’égalité des chances, le DP vérifiera les points faibles de la législation sur les aides sociales et procèdera, si besoin est, à des améliorations. Nous débattrons avec tous les acteurs du domaine de l’aide sociale des possibilités d’introduire des critères et mesures d’aide sociale uniformes pour tout le pays.

Nous voulons renforcer les offices sociaux de manière ciblée pour les aider dans leur travail, et favoriser le dialogue entre eux pour qu’une aide sociale optimale soit dispensée dans tout le pays. Outre les offices sociaux traditionnels que l’on trouve dans les communes, nous voulons aussi introduire un office social numérique, une plateforme d’information sur les différentes prestations à l’intention de la population.

Nous étudierons d’un regard neuf l’offre en structures « Housing First » à l’intention des sans-abris de tout le pays et mettrons sur pied une nouvelle stratégie pour parvenir aux objectifs de la Convention de Lisbonne. La mise à disposition d’un domicile fixe est au cœur de ce concept innovant et se voit complété par des offres d’encadrement sur la base du volontariat (par exemple de l’aide en cas de problématique tournant autour de l’addiction). 

De plus, nous voulons adapter les structures classiques aux besoins de profils spécifiques afin de permettre un accompagnement plus personnalisé. Ainsi, nous ouvrirons plusieurs petites structures décentralisées à l’intention spéciale des femmes et des personnes âgées.

La lutte contre la pauvreté ne se restreint pas à une partie de la société mais doit, pour être efficace, être menée en parallèle à différents niveaux. Nombreuses sont les administrations qui offrent aujourd’hui déjà une kyrielle de dispositifs d’aide et de soutien. Toutefois, les services fonctionnant indépendamment les uns des autres, le travail manque parfois de coordination et ne peut atteindre tout à fait la finalité visée. 

Pour lutter concrètement contre la pauvreté dans le cadre d’une démarche intégrale, le DP entend élaborer un plan d’action national qui encourage la collaboration interministérielle, prévoit des aides efficaces et implique aussi les partenaires sociaux afin d’exploiter tout le potentiel du plan d’action. 

La question du logement dans notre pays étant une problématique bien réelle, il est clair, aux yeux du DP, que chaque commune doit s’engager pour aider à trouver une solution au problème. En ce sens, le DP créera de nouveaux abris d’urgence en collaboration avec les communes, et encouragera la construction de logements sociaux et de « Housing First » dans les communes. En outre, le DP réservera des logements dans les grands projets de construction publics pour les attribuer à des personnes en situation de très grand besoin.

Pour un meilleur vivre-ensemble

Nous voulons apporter notre soutien à toutes les personnes qui vivent et travaillent au Luxembourg, et encourager ainsi leur participation active à la vie sociale. C’est pourquoi une loi au sujet de la cohabitation interculturelle a été créée sous l’égide du DP, qui vise à offrir aux individus un large éventail d’informations et de formations pour promouvoir le rapprochement, les échanges et la cohabitation au sein de notre société.

Nous considérons les communes et les associations actives dans le domaine du vivre-ensemble comme des partenaires importants. À travers des outils nouvellement introduits tels que le « pacte citoyen », le « pacte communal » et la « commission communale », des conseillers du service public spécialisés en cohabitation interculturelle et un coordinateur présent au niveau local ou régional, nous les soutiendrons activement et financièrement dans leurs efforts en faveur de la cohabitation interculturelle. Le « Conseil supérieur » remplacera le « Conseil national pour étrangers ». Les compétences et les représentants seront alors redéfinies et élargies.

Non seulement les personnes âgées, mais aussi celles qui s’isolent chaque jour davantage pour des raisons liées à leur situation personnelle (honte, peur…) et de plus en plus de jeunes gens souffrent d’un sentiment de solitude. Dans le cadre d’un grand processus participatif, nous voulons accorder une plus grande importance politique et scientifique au sujet de la solitude. Nous élaborerons une stratégie de prévention et de lutte contre la solitude incluant des mesures concrètes, et apporterons notre soutien aux projets de recherche liés à ce domaine. Nous concevrons de nouveaux moyens d’accéder aux groupes menacés par la solitude et perfectionnerons les services et prestations existantes telles que les services d’accompagnement personnalisé, les visites à domicile, l’augmentation de l’activité, l’encouragement aux activités communautaires intergénérationnelles ou le renforcement de l’engagement volontaire dans ce domaine, pour n’en citer que quelques-uns. 

Le premier « Safe Space » du Luxembourg a été récemment inauguré. Ces lieux doivent permettre aux personnes de la communauté LGBTQI+ de se rencontrer et d’échanger sans craindre d’être victimes de préjugés ou de discrimination. Le DP veut étendre l’offre de ces centres au niveau régional en fonction des besoins.

Le DP continuera d’apporter son soutien à des initiatives locales (comme le « Pacte du vivre-ensemble ») qui renforcent les échanges interculturels et encouragent la compréhension mutuelle entre les personnes d’origines différentes. Nous nous lèverons systématiquement contre toute forme de racisme et de discrimination, peaufinerons le Plan d’action national contre le racisme et lutterons précisément contre toute forme de discrimination.

Bénévolat

Une étude menée à la fin de l’année 2022 par TNS-Ilres à la demande du ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région au sujet du bénévolat a révélé que le potentiel du bénévolat au Luxembourg était très grand, mais pas totalement employé.

D’un autre côté, des associations locales, mais aussi des organisations de plus grande envergure, recherchent désespérément l’aide de volontaires. Même différents secteurs sociaux qui font face à un manque cruel de personnel depuis des années se mettent en quête d’alternatives. 

Le bénévolat peut être ici d’une grande utilité, comme il constitue l’épine dorsale de la cohésion sociale et il est essentiel pour l’organisation de notre vivre-ensemble. 

Ce qu’il faut, c’est un changement profond de la notion de bénévolat, tant dans son acceptation politique que sociale. Le DP veut créer les conditions cadres nécessaires qui permettraient aux associations et aux fédérations, mais aussi aux institutions et aux communes de tirer parti du potentiel des auxiliaires bénévoles dans l’intérêt de tous.

Un comité interministériel est prévu pour améliorer la clarté des programmes de bénévolat existants et permettre une approche coordonnée par le biais d’échanges réguliers avec l’agence nationale du bénévolat.

Le DP veut créer un statut pour les personnes bénévoles. Ce statut devra définir à quel moment et dans quelles circonstances une personne bénévole est assurée dans le cadre de son engagement, son rôle par rapport aux collaborateurs professionnels, et les droits et les devoirs qui sont les siens. La motivation à prendre une responsabilité augmente dès lors que des règles claires sont établies pour le bénévolat.

Les personnes qui s’engagent à titre bénévole offrent de leur temps à autrui. Ils le font sur la base du volontariat et n’exigent en retour aucune contre-prestation, ni financière ni en nature. Il est toutefois important de témoigner de la gratitude aux bénévoles pour ce qu’ils font et pour leur engagement. Le DP souhaite valoriser le bénévolat. Cela peut par exemple prendre la forme d’un système de « badge » numérique que les bénévoles collecteraient en contrepartie de leur engagement et qu’ils pourraient ensuite échanger contre une récompense ou une marque de reconnaissance. 

Le DP souhaite développer le bénévolat dans différents domaines sociaux (seniors, personnes handicapées, personnes socialement vulnérables). Les bénévoles pourraient alors organiser de petites promenades, des excursions en ville, des goûters ou des visites au théâtre, et bénéficieraient de formations spécifiques pour mener ce genre d’activités à bien. Le personnel infirmier formé serait ainsi déchargé et pourrait se consacrer davantage à leur travail de soignant.

Le DP fera la promotion de l’engagement bénévole des seniors et leur donnera des occasions de mettre leurs compétences et expériences au service de la communauté. De plus, l’offre de la plateforme en ligne www.benevolat.lu qui s’adresse spécialement aux seniors doit être étendue, par exemple par de l’aide aux devoirs, des cours de couture, des sorties avec les chiens, des cours de cuisine et bien plus encore. Pour faciliter encore l’accès des seniors à cette plateforme en ligne, des cours de base sont proposés aux niveaux local et régional. 

Le DP encouragera activement l’engagement social dans tous les domaines en lien avec la société. Nous vérifierons s’il est possible de mettre en place une assurance accidents financée par l’État au bénéfice des bénévoles en vue de couvrir les risques plausibles dans le cadre d’activités bénévoles.  

Les technologies numériques offrent de nouvelles possibilités d’exercer des activités bénévoles dans un cadre confortable et flexible. De nos jours, Internet permet aux individus d’agir socialement indépendamment de l’endroit où ils se trouvent et à tout moment. Conseils sur le numérique, médias sociaux, conception web, cours de soutien ou encore coaching en langues, les formes numériques du bénévolat ne connaissent aucune limite. Nous voulons apporter un soutien grandissant à la plateforme en ligne de l’Agence nationale du volontariat pour que les associations et les organisations sociales, mais aussi les communes, les entreprises et les volontaires recourent systématiquement à cette plateforme en ligne en vue d’élargir l’offre numérique et/ou d’accéder à toutes les offres de bénévolat numérique.

cf. chapitre Sécurité intérieure, secours et défense

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