La liberté de presse dans l’UE

En Hongrie, une chaîne radio a été forcée à cesser ses activités le 14 février 2021. En juillet 2020, le gouvernement hongrois avait déjà interféré dans le monde médiatique par le licenciement du rédacteur en chef du premier site d'actualité en Hongrie "Index". En Pologne, plus de quarante institutions de médias ont fait grève en février pour protester contre un projet de "taxe publicitaire", entendue être une attaque à la liberté de presse. Dans ce contexte nos députés Gusty Graas et Guy Arendt ont demandé aux ministres compétents quelles mesures concrètes l'UE pourrait prendre et si le "Plan média audiovisuel" de l'UE se donne des points précis pour le combat contre l’oppression de la liberté d’expression dans les médias.

« Tel que rapporté et critiqué par nombre de médias européens, la chaîne radio hongroise ‘Klubrádió’ a été forcée à cesser ses activités dès minuit, ce dimanche 14 février 2021. La décision du gouvernement hongrois de suspendre la fréquence de la radio indépendante suit une accusation de ne pas avoir envoyé, en temps utile, des documents administratifs sur la composition des programmes. En même temps, les observateurs du secteur dénoncent le déclin du pluralisme médiatique dans la Hongrie de Viktor Orbán.

En juillet 2020, le gouvernement hongrois avait déjà interféré dans le monde médiatique par le licenciement du rédacteur en chef Szabolcs Dull du site internet ‘Index’, premier site d’actualité en Hongrie et voix critique envers le pouvoir hongrois. Quasi la totalité des journalistes du site a démissionné à la suite des événements.

En Pologne, plus que quarante institutions de médias ont fait la grève le 10 février 2021 pour protester contre un projet de ‘taxe publicitaire’, taxe entendue être une attaque à la liberté de presse. En Slovénie, les médias ‘pro-gouvernementaux’ sont soutenus par des investissements massifs.

En 2016, le groupe de réflexion Mérték et l’ancien député européen Benedek Jávor ont porté plainte auprès de la Commission Européenne contre le financement excessif des médias publics en Hongrie. Aucune réponse n’a été fournie à ce jour.

Dans ce contexte, nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre d’État, Monsieur le Ministre des Communications et des Médias et Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes :

  • Les prochaines élections législatives en Hongrie se tiendront l’année prochaine. Étant donné que le gouvernement apparaît vouloir réduire au silence les voix critiques sur le plan médiatique, comment l’Union Européenne peut-elle intervenir afin de garantir une information diversifiée et critique de la population ?
  • Que peut faire l’Union européenne afin d’éviter que plus en plus de journalistes s’autocensurent par peur de répercussions menaçant leur vie professionnelle voire privée ?
  • La Slovénie aura la Présidence du Conseil européen de juillet à décembre 2021. Vu les pratiques opprimantes envers les journalistes, est-ce que cette présidence est compatible avec les valeurs européennes de liberté de presse ?
  • Le ‘Media Audiovisual Action Plan’ européen, se donne-t-il des points précis pour le combat contre l’oppression de la liberté d’expression dans les médias ?
  • Dans l’affirmative, quels sont ces points ?
  • Quelles conséquences sont prévues pour les pays membres qui ne suivent pas les valeurs européennes au niveau de la liberté de presse ?
  • À quel point, ces mesures demeurent-elles un critère d’adhésion pour les pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne ?»

Réponse

L’État de droit, avec tous ses principes, est l’une des valeurs les plus fondamentales de l’Union européenne. L’Union européenne s’est dotée de nouveaux mécanismes pour garantir le respect de ces droits fondamentaux. En cas de violation par un État membre, ses droits dans l’Union peuvent être suspendus pendant un certain temps. Les fonds et intérêts financiers européens sont également liés pour chaque État membre au maintien de l’État de droit. Fin 2020, un plan d’action pour les médias et un autre sur la démocratie européenne a été élaboré. L’industrie doit recevoir un soutien et la liberté et le pluralisme des médias devraient être encouragés. Le Conseil de l’Europe a également créé une plate-forme pour la protection du journalisme et la protection des journalistes.

Souhaitez-vous une traduction en français de cette question parlementaire ?

Partager :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Plus de questions parlementaires

Combien de médecins travaillent dans le nord du pays ?

Dans le nord du pays, les citoyens doivent souvent parcourir de longues distances pour se rendre à une clinique ou à une maison médicale.
Les députés du DP André Bauler et Gilles Baum ont demandé à la Ministre de la Santé, entre autres, combien de médecins généralistes et spécialistes travaillent dans le nord du pays, quelle est la pyramide des âges des médecins et quand une deuxième maison médicale pourrait ouvrir dans le nord.

lire plus...

Combien de femmes sont dispensées de travailler pendant leur grossesse ?

Le droit du travail stipule que les femmes enceintes ne peuvent pas assumer certaines tâches professionnelles. La loi prévoit donc un aménagement du poste de travail ou une réaffectation à un autre poste. Si les deux ne sont pas possibles, la femme doit être dispensée du travail.
Les députées du DP Corinne Cahen et Carole Hartmann ont demandé à la Ministre de la Santé entre autres combien de femmes sont dispensées par secteur, combien de fois un recours a été introduit par l’employeur contre une dispense et sur la base de quels critères concrets les médecins du travail décident d’une dispense.

lire plus...

Le LNS et les laboratoires privés ne devraient-ils plus collaborer pour les biopsies ?

Pour lutter contre les longs délais d’attente lors de l’évaluation des biopsies, le LNS, qui détient un monopole en la matière, a pris certaines mesures.
Les députés du DP Mandy Minella et Dr Gérard Schockmel ont demandé à la Ministre de la Santé quel était l’impact de ces mesures sur les délais d’attente et s’il ne fallait pas néanmoins envisager une plus grande collaboration avec les laboratoires privés afin de réduire encore les délais.

lire plus...

Plus de remboursement pour les photos dermatoscopiques ?

Dans le cadre de l’examen chez le dermatologue, il est possible de prendre des photos de zones cutanées suspectes présentant un risque de développement d’un cancer de la peau. Le député du DP Gusty Graas a appris que ces photos ne seraient plus remboursées par la CNS. Dans une question parlementaire adressée à la Ministre de la Santé, le politicien libéral souhaite notamment savoir pourquoi cette décision a été prise et combien de patients ont été remboursés pour de telles photos prises par des dermatologues au cours des cinq dernières années.

lire plus...