Y a-t-il déjà eu des cas de ‘piqûres sauvages’ au Luxembourg ?

"Needle Spiking" consiste à injecter secrètement une substance pour rendre les gens sans défense lors de fêtes. Depuis quelque temps, on signale de plus en plus de personnes dans des clubs, à des concerts ou à des festivals victimes de ce phénomène. Y a-t-il déjà eu des cas au Luxembourg et comment réagir ? Que fait la police dans un tel cas ? Notre député Gusty Graas a interrogé les ministères concernés.

« Le ‘Figaro’ du 17 juin 2022, ainsi que les journaux allemands ‘Augsburger Allgemeine’ et ‘Frankfurter Allgemeine Zeitung’ rapportent récemment sur la pratique du ‘needle spiking’, tendance dangereuse ayant fait son retour dans les bars, discothèques, salles de concerts et aux festivals.

Il s’agirait ici d’attaques « sauvages » à la seringue, et qui peuvent avoir des effets immédiats tels des bouffées de chaleur, des vertiges et la perte de connaissance, ainsi que des effets dits « retardés » avec des marques de bleus sur les corps des victimes piquées.  Pour une majorité des personnes lésées, un contrôle à l’hôpital s’avère indispensable afin d’examiner si un viol a lieu, ou afin d’administrer des traitements préventifs contre le VIH.

Selon le ‘Figaro’, 1.098 victimes auraient été enregistrées en France. Cependant, des occurrences se seraient également produites au Royaume-Uni et plus récemment en Allemagne. Avec la saison des concerts ‘open air’ et des festivals devant nous, le centre universitaire de Dijon a dès lors mis en place un protocole spécifique pour aider les victimes de piqûres.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Sécurité intérieure et à Madame la Ministre de la Santé :

  • Est-ce que Monsieur et Madame les Ministres sont au courant de cas de « piqûres sauvages’ au Luxembourg depuis la réapparition de cette tendance dangereuse au début de cette année ?
  • Quelles sont les démarches de la Police Grand-ducale lors d’attaques similaires au Luxembourg ?
  • Quelles sont les démarches à suivre pour des victimes de telles attaques au Luxembourg au niveau policier et au niveau médical ?
  • Existe-t-il au niveau des soins médicaux au Luxembourg une procédure pour traiter des victimes de telles piqûres ?
  • Dans la négative, Madame la Ministre de la Santé considère-t-elle utile la mise en place d’un protocole à l’instar de l’exemple du centre hospitalier de Dijon ? »

Réponse

Ad 1)

La Police grand-ducale n’a pas encore été saisie d’une telle enquête.

Ad 2)

Lors d’une infraction, indépendemment de sa nature, la Police agit dans sa mission de Police judiciaire et applique strictement les règles fixées par le Code de procédure penale.

Ad 3)

Tout citoyen peut s’adresser à la Police dans n’importe quel Commissariat de Police pour porter plainte en cas d’infraction constatée. Une enquête suit alors son cours.

Au niveau médical les victimes doivent s’adresser dans les plus brefs délais au service d’urgence hospitalier de garde.

Ad 4) et 5)

Une personne victime d’une piqûre accidentelle ou intentionnelle devrait s’adresser dans les plus brefs délais au service d’urgence hospitalier qui est de garde et qui connaît la procédure à appliquer, notemment pour la prévention de transmission de maladies infectieuses.

Au besoin et en cas de questions, ce service peut également se mettre en contact avec le service national des maladies infectieuses.

Souhaitez-vous une traduction en français de cette question parlementaire ?

Partager :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Plus de questions parlementaires

Combien de médecins travaillent dans le nord du pays ?

Dans le nord du pays, les citoyens doivent souvent parcourir de longues distances pour se rendre à une clinique ou à une maison médicale.
Les députés du DP André Bauler et Gilles Baum ont demandé à la Ministre de la Santé, entre autres, combien de médecins généralistes et spécialistes travaillent dans le nord du pays, quelle est la pyramide des âges des médecins et quand une deuxième maison médicale pourrait ouvrir dans le nord.

lire plus...

Combien de femmes sont dispensées de travailler pendant leur grossesse ?

Le droit du travail stipule que les femmes enceintes ne peuvent pas assumer certaines tâches professionnelles. La loi prévoit donc un aménagement du poste de travail ou une réaffectation à un autre poste. Si les deux ne sont pas possibles, la femme doit être dispensée du travail.
Les députées du DP Corinne Cahen et Carole Hartmann ont demandé à la Ministre de la Santé entre autres combien de femmes sont dispensées par secteur, combien de fois un recours a été introduit par l’employeur contre une dispense et sur la base de quels critères concrets les médecins du travail décident d’une dispense.

lire plus...

Le LNS et les laboratoires privés ne devraient-ils plus collaborer pour les biopsies ?

Pour lutter contre les longs délais d’attente lors de l’évaluation des biopsies, le LNS, qui détient un monopole en la matière, a pris certaines mesures.
Les députés du DP Mandy Minella et Dr Gérard Schockmel ont demandé à la Ministre de la Santé quel était l’impact de ces mesures sur les délais d’attente et s’il ne fallait pas néanmoins envisager une plus grande collaboration avec les laboratoires privés afin de réduire encore les délais.

lire plus...

Plus de remboursement pour les photos dermatoscopiques ?

Dans le cadre de l’examen chez le dermatologue, il est possible de prendre des photos de zones cutanées suspectes présentant un risque de développement d’un cancer de la peau. Le député du DP Gusty Graas a appris que ces photos ne seraient plus remboursées par la CNS. Dans une question parlementaire adressée à la Ministre de la Santé, le politicien libéral souhaite notamment savoir pourquoi cette décision a été prise et combien de patients ont été remboursés pour de telles photos prises par des dermatologues au cours des cinq dernières années.

lire plus...