fraise

Quel est la production de fraises au Luxembourg?

Le député DP André Bauler a demandé au ministre de l'Agriculture combien d'exploitations agricoles cultivent des fraises, de quel type de variétés il s'agit et comment la distribution des fraises est organisée.

« Un certain nombre d’agriculteurs et d’horticulteurs cultivent des fraises afin de diversifier davantage leur palette de produits. 

Dans ce contexte, j‘ose poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural :

1. Combien d’exploitations sont engagées actuellement dans la production de fraises ? Sont-elles obligées de recourir le plus souvent à des travailleurs intérimaires ou saisonniers au moment de la récolte ? 

2. Pour ce qui est de la production de fraises, quelle est l’évolution de leur chiffre d’affaires agrégé depuis 2015 ? 

3. Comment la distribution de ces fraises est-elle généralement organisée ? Quel est donc le rôle des grandes chaînes de distribution en la matière ? 

4. Quelles sont les différentes sortes de fraises qui sont généralement cultivées au Luxembourg ? »

Réponse

1. Combien d’exploitations sont engagées actuellement dans la production de fraises ? Sont-elles obligées de recourir le plus souvent à des travailleurs intérimaires ou saisonniers au moment de la récolte ?

La production de fraises est une culture de faible envergure au Luxembourg. Ceci s’explique en partie par la vulnérabilité de la production de fraises face aux risques climatiques tels que gels tardifs et surtout les périodes de pluies lors de la maturation et de la récolte des fruits.

Dans le cadre des déclarations des surfaces agricoles, les fraises sont renseignées dans des codes de culture qui incluent aussi les cultures de légumes. Il en résulte que mon département ne peut pas indiquer avec précision le nombre d’exploitations agricoles produisant des fraises. Néanmoins, seulement 5 producteurs ont cultivé au moins 10 ares de fraises en 2021. A partir de l’année 2023, les fraises seront recensées séparément dans les déclarations de surfaces obligatoires.

Comme la récolte des fraises se fait exclusivement à la main, les exploitations dont la surface de production est plus importante, ont en général recours à des travailleurs saisonniers pour affronter les pics de travail lors de la récolte. Le coût élevé de la main-d’œuvre au Luxembourg est certainement aussi un frein au développement de cette production au Luxembourg.

2. Pour ce qui est de la production de fraises, quelle est l’évolution de leur chiffre d’affaires agrégé depuis 2015 ?

Le tableau ci-dessous reprend les estimations relatives aux surfaces de production de fraises des 7 dernières années.

AnnéeSurface (ha)
20152.2
20165.7
20176.5
20186.0
20197.9
20208.0
20217.5

Mon département ne dispose pas des données fiables relatives aux quantités commercialisées et au prix de vente des fraises produites au Luxembourg qui seraient nécessaires pour l’estimation du chiffre d’affaires.

3. Comment la distribution de ces fraises est-elle généralement organisée ? Quel est donc le rôle des grandes chaînes de distribution en la matière ?

Tous les canaux de vente sont visés par les producteurs, que ce soit la vente directe au consommateur final, la vente à travers le commerce local ou la vente au grossiste qui fournit soit aux supermarchés, soit au secteur de la restauration. Il y a aussi une production biologique de fraises qui est distribuée de la même manière.

Alors que presque tous les producteurs proposent leurs fruits en vente directe à la ferme, seulement les plus grands producteurs fournissent leurs produits aux grossistes ou à des grandes chaînes de distribution.

4. Quelles sont les différentes sortes de fraises qui sont généralement cultivées au Luxembourg ?

Les fraises cultivées au Luxembourg sont en général des variétés dites non remontantes adaptées à la consommation directe, c’est-à-dire que les variétés ne fructifient que pendant une période de 3 à 4 semaines. Comme la production de ces variétés est courte et importante, les producteurs choisissent le plus souvent différentes variétés de façon à pouvoir offrir des fruits sur une période de temps étendue.

Souhaitez-vous une traduction en français de cette question parlementaire ?

Partager :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Plus de questions parlementaires

Successeur de MILA

Lors de la séance de la Commission scolaire du 17 juin 2025, il a été annoncé que le programme d’alphabétisation en allemand MILA sera remplacé par un nouveau programme scolaire. Aujourd’hui, seuls environ 20 % des élèves l’utilisent encore, de nombreux enseignants estimant qu’il n’est plus adapté. Nos députés Gilles Baum et Barbara Agostino interpellent le ministre de l’Éducation sur l’introduction du nouveau matériel, ses orientations didactiques et la formation des enseignants.

lire plus...

La coopération entre le LNS et des laboratoires privés et l’automatisation au sein du LNS

Le diagnostic de maladies graves comme le cancer dépend fortement des analyses de biopsies réalisées au LNS. Or, malgré certaines améliorations, les délais restent longs, notamment en oncologie, gynécologie et dermatologie, ce qui pèse lourdement sur les patients. Nos députés Mandy Minella et Dr. Gérard Schockmel interpellent la Ministre de la Santé sur les mesures prévues en matière d’automatisation, de digitalisation et de coopération avec des laboratoires privés.

lire plus...

Charge administrative dans l’enseignement fondamental

Malgré la volonté affichée du Ministère de l’Éducation de simplifier les tâches administratives dans les écoles fondamentales, les syndicats soulignent une hausse de la bureaucratie pesant sur les enseignants. Quelle est la réalité sur le terrain, et quel rôle pourrait jouer l’intelligence artificielle dans ce contexte ? Une question parlementaire de nos députés Gilles Baum et Barbara Agostino cherche des réponses.

lire plus...