“SOUVENT AU BON MOMENT AU BON ENDROIT”

Anne Brasseur ouvre la porte de son appartement à Hollerich et elle brille sur tout le visage. Voilà à quoi ressemble la satisfaction, je pense. Le piano classique joue en arrière-plan et ce n’est pas un hasard, comme je vais apprendre plus tard.

“Ännchen” a grandi sur la Grand-Rue, au-dessus du magasin de vêtements traditionnel Maison Brasseur. Le père avait une table des habitués dans la cathédrale (un café sur la Beckstrasse). Avec des gens qui se connaissaient en politique. Ainsi, la petite fille a toujours appris quelque chose de l’actualité politique pendant le dîner, quand son père lui en a parlé.

À la garderie d’Aldringen, elle voit encore le dernier Charly passer. Ensuite, il y a l’école primaire pour filles dans l’école de la congrégation et puis le lycée pour filles de Limpertsberg: “Je n’étais pas la meilleure élève parce que j’avais beaucoup d’activités à côté”. Il s’agissait du tennis (Arquebusiers puis SPORA), des scouts (FNEL) et de la musique.

THÉS DANSANTS

A 12 ans, Ännchen participe secrètement à un concours de musique dans l’émission RTL École buissonnière, dans un duo de guitares avec Guy Schons. Quand ses parents l’ont appris, “ma carrière musicale était terminée, mais la musique est restée importante pour moi pendant toute ma vie, jusqu’à ce jour”.

Plus tard, Ännchen a des amis qui ont un orchestre. Elle aide à organiser des thés dansants et joue dans le casino dans la rue Basse. De cette façon, elle peut également gagner un peu plus d’argent. “Même les soeurs de Ste Sophie nous ont embauchés pour un thé dansant.”

Après le bac, Anne Brasseur a étudié la psychologie à Tübingen et Mannheim. Les répercussions de mai 68 se font également sentir en Allemagne. “Mais cela ne m’a pas façonné davantage. Mon chemin a toujours été celui de la tolérance. “

En 1975, Ännchen a commencé à travailler au SPOS d’Esch au Lycée des garçons et à l’école professionnelle. Elle devient alors la première directrice du SCAS (Service Central d’Assistance Sociale).

ASSERMENTATION AVEC WERNER ET SANTER

En même temps, Colette Flesch lui demande d’accompagner le DP aux élections locales. «J’ai été choquée au début. Mais ils recherchaient des jeunes hommes et femmes. Et j’étais assez surprise d’avoir eu un aussi bon résultat. Le CSV était alors dans l’opposition au niveau national et Ännchen a donc prêté serment avec Pierre Werner, Jacques Santer et Jean Dupong. “J’ai été très impressionnée.” Avec Colette Flesch, elle est la seule femme au Knuedler.

En 1979, après le Knuedler elle rejoint également le marché aux herbes, où Anne Brasseur, entre autres, est rapporteure de la loi anti-crise. Cela signifiait alors une augmentation de la TVA et des droits d’accises et l’introduction de la taxe de solidarité. “Un projet aux mesures impopulaires que pas beaucoup d’autres n’ont voulu faire”, sourit-elle.

Dans la commune, elle fait partie du conseil échevinal de 1982 à 1999 et de 2005 à 2009. «J’ai toujours aimé les défis. C’est pourquoi j’étais par exemple responsable de la circulation. Ici je me souviens en particulier de l’introduction du Park + Ride, des voies de bus et du parking résidentiel. Aujourd’hui, je suis toujours très fière de mon idée de l’aire de jeu au Knuedler. Parce que ce ne sont pas toujours les grandes choses qui comptent. Dans la commune, nous pouvons souvent aider les gens concrètement et pour moi, le contact personnel est extrêmement important. “

REFAIRE TOUT DE LA MÊME FAÇON

En 1999, Anne Brasseur a le choix de devenir ou maire ou ministre. Elle se décide de devenir ministre de l’éducation et des sports au sein du gouvernement Juncker-Polfer. Dans la mémoire du grand public, Back to Basics et les coefficients de la morale laïque et de la religion demeurent. «Je referais les deux. La lecture, l’écriture et le calcul sont à la base d’une éducation scolaire. A cette époque, la morale laïque et la religion n’étaient pas prises au sérieux sans coefficients. Pourtant pour moi la Bible fait partie de la culture générale et cela n’a rien à voir avec la foi.”

Un autre point culminant de sa carrière est la présidence de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle rédige alors le rapport très critique sur la gouvernance dans le football. “C’était très excitant, mais j’ai aussi expérimenté les limites de l’ouverture d’un tel système.”

AMITIÉS POUR LA VIE

Depuis sa retraite de la politique, Anne Brasseur a été active dans diverses organisations internationales. Elle passe plus de temps avec sa petite-fille, lit, fait du sport et prend depuis peu des cours de piano: “Je dois pratiquer tous les jours”.

L’état d’esprit d’Anne Brasseur est serein, heureux et satisfait. “J’étais souvent au bon endroit au bon moment. Pour quelqu’un qui n’a jamais été un vrai candidat pour quelque chose, j’ai très bien fait. Tout s’est passé de cette façon. J’ai eu beaucoup de chance dans la vie. Et je vais toujours bien.”

Pour Ännchen, l’amitié est extrêmement importante. Et puis il y a les liens d’amitié qui se sont formés en politique. “Les amitiés avec Colette Flesch et Lydie Polfer sont uniques”, souligne-t-elle. Et elle a l’air encore plus satisfaite qu’au début de notre conversation…

Deelen:

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Weider Artikelen

Gratuité des maisons relais et des cours de musique

Les crèches, maisons relais, foyers scolaires et parents de jour assument un rôle important dans la mise en œuvre de la politique de l’éducation du ministre Claude Meisch, qui vise à donner à chaque enfant les mêmes chances de départ et d’éducation dans la vie.

Le DP est le gardien de la paix sociale dans le pays

La conférence de presse annuelle du groupe parlementaire du DP concernantla dernière session parlementaire a été dominée par les conséquences à long terme de la pandémie de la COVID-19 et les conséquences directes de la guerre en Ukraine.