Comment le nombre de passagers dans les transports publics a-t-il évolué au cours de l’année écoulée ?

Quel effet l'augmentation actuelle des prix a-t-elle sur le nombre de passagers dans les transports publics ? Les députés du DP André Bauler et Max Hahn ont posé la question au ministre responsable.

« La montée tangible des prix de l’énergie depuis l’an dernier a amené certaines gens à profiter davantage des transports publics, devenus entre-temps gratuits, à l’exception de la classe 1 dans les trains.

La flambée récente des prix des carburants depuis l’éclatement de la guerre d’Ukraine semble avoir renforcé ce phénomène.

Voilà pourquoi nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Mobilité et des Travaux publics

  • Monsieur le Ministre peut-il retracer l’évolution du nombre total des usagers au sein des différents réseaux d’autobus du pays depuis mai 2021 ?
  • Monsieur le Ministre peut-il également informer sur l’évolution du nombre total des usagers dans les trains ?
  • Monsieur le Ministre pourrait-il informer, le cas échéant, sur d’éventuels problèmes de prise en charge aux heures de pointe en raison d’une utilisation renforcée des transports publics par la population résidente et frontalière ? »

Réponse

Les honorables députés formulent des questions en relation avec l’augmentation importante des prix des carburants et l’impact éventuel sur l’utilisation des transports publics.

En ce qui concerne l’évolution du nombre total des usagers au sein des différents réseaux d’autobus du pays, je me permets de fournir les renseignements suivants. Le recensement des usagers dans les bus s’effectue grâce à l’installation de compteurs automatiques de voyageurs (CAV) qui enregistrent les entrées et les sorties aux différents arrêts de bus. Etant donné que les bus qui circulent sur le réseau RGTR et T.I.C.E ne sont pas encore tous équipés d’un CAV, (uniquement les bus mis en circulation après 2018 en sont systématiquement équipés,) je ne peux que donner une estimation concernant l’évolution du nombre des usagers pour les 2 réseaux.

L’évolution du nombre total estimé des usagers au sein du réseau TICE depuis mai 2021 se présente comme suit :

La fréquentation des lignes TICE et des courses scolaires varie en fonction des périodes de vacances scolaires.

Selon mes estimations, le nombre total des usagers au sein du réseau TICE au mois de mars 2022 est nettement supérieur à celui du mois d’octobre 2021 (+ 16,78%). Or, il est encore trop tôt pour affirmer que la hausse de la fréquentation de ce réseau est directement liée à la hausse des prix de l’énergie.

Le tableau ci-après indique l’évolution du nombre total estimé des usagers au sein du réseau RGTR depuis mai 2021 :

A part les courses de substitution, qui sont planifiées en fonction des perturbations/chantiers sur le réseau RGTR (représentant uniquement 3,3% des courses sur le réseau RGTR), je précise que la fréquentation des lignes RGTR et des courses scolaires varie également en fonction des périodes de vacances scolaires.

Selon mes estimations, le nombre total des usagers au sein du réseau RGTR au mois de mars 2022 est proche de celui du mois d’octobre 2021 (+ 1,12%), ce qui ne permet pas encore d’affirmer qu’il existe une corrélation entre la fréquentation du réseau RGTR et la hausse des prix de l’énergie.

L’évolution du nombre total des usagers dans les trains depuis mai 2021 se présente comme suit :

La diminution du nombre total des usagers des trains constatée pour les mois de juillet 2021, d’août 2021, de septembre 2021, de février 2022 et d’avril 2022 est due aux vacances scolaires, pendant lesquelles les services publics sont traditionnellement moins fréquentés.

Comme le nombre total des usagers des trains pour la période de janvier à avril 2022 n’a atteint que 79% du nombre total des usagers pour la même période en 2019, année pré-covid, je constate que les transports publics ne sont actuellement pas confrontés à des problèmes de prise en charge aux heures de pointe en raison d’une utilisation renforcée par la population résidente et frontalière.

En effet, parmi les 353 trains qui circulent chaque jour du lundi au vendredi aux heures de pointe matinales et du soir, l’occupation maximale en places assises est atteinte dans seulement 3 trains.

Souhaitez-vous une traduction en français de cette question parlementaire ?

Partager :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Plus de questions parlementaires

Combien de médecins travaillent dans le nord du pays ?

Dans le nord du pays, les citoyens doivent souvent parcourir de longues distances pour se rendre à une clinique ou à une maison médicale.
Les députés du DP André Bauler et Gilles Baum ont demandé à la Ministre de la Santé, entre autres, combien de médecins généralistes et spécialistes travaillent dans le nord du pays, quelle est la pyramide des âges des médecins et quand une deuxième maison médicale pourrait ouvrir dans le nord.

lire plus...

Combien de femmes sont dispensées de travailler pendant leur grossesse ?

Le droit du travail stipule que les femmes enceintes ne peuvent pas assumer certaines tâches professionnelles. La loi prévoit donc un aménagement du poste de travail ou une réaffectation à un autre poste. Si les deux ne sont pas possibles, la femme doit être dispensée du travail.
Les députées du DP Corinne Cahen et Carole Hartmann ont demandé à la Ministre de la Santé entre autres combien de femmes sont dispensées par secteur, combien de fois un recours a été introduit par l’employeur contre une dispense et sur la base de quels critères concrets les médecins du travail décident d’une dispense.

lire plus...

Le LNS et les laboratoires privés ne devraient-ils plus collaborer pour les biopsies ?

Pour lutter contre les longs délais d’attente lors de l’évaluation des biopsies, le LNS, qui détient un monopole en la matière, a pris certaines mesures.
Les députés du DP Mandy Minella et Dr Gérard Schockmel ont demandé à la Ministre de la Santé quel était l’impact de ces mesures sur les délais d’attente et s’il ne fallait pas néanmoins envisager une plus grande collaboration avec les laboratoires privés afin de réduire encore les délais.

lire plus...

Plus de remboursement pour les photos dermatoscopiques ?

Dans le cadre de l’examen chez le dermatologue, il est possible de prendre des photos de zones cutanées suspectes présentant un risque de développement d’un cancer de la peau. Le député du DP Gusty Graas a appris que ces photos ne seraient plus remboursées par la CNS. Dans une question parlementaire adressée à la Ministre de la Santé, le politicien libéral souhaite notamment savoir pourquoi cette décision a été prise et combien de patients ont été remboursés pour de telles photos prises par des dermatologues au cours des cinq dernières années.

lire plus...